Participer : dans quelle extension ?

Modifié par Clemni

Depuis l'abolition de la peine de mort en France, des voix s'élèvent pour qu'un débat s'ouvre en vue de sa réintroduction : c'est un fait. Autre fait : lors de la pandémie de Covid-19, certains ont demandé la mise en débat de la vaccination obligatoire. Encore un autre fait : le choix de l'engagement de la France dans l'énergie nucléaire a été pris sans débat parlementaire.

En forçant ainsi le trait, on pourrait dire que la voix des citoyens ordinaires, sur des questions graves, est diversement rendue inaudible, qu'elle soit empêchée ou confisquée.

Les choses sont-elles cependant si simples ? Car il semble bien qu'on se trouve menacé d'une part comme de l'autre, et par une Charybde incarnant le danger d'une confiscation des décisions politiques par des experts, et par une Scylla incarnant le danger de la transformation de discussions scientifiques en de simples et peu consistants débats d'opinions – l'une et l'autre représentant des monstres dangereusement anti-démocratiques !

Comment, alors, négocier un passage démocratique entre les deux ?

À débattre

  • Tout doit-il être l'objet d'un débat citoyen ?
  • Comment déterminer et distinguer les champs de compétence des experts et ceux des citoyens ?
  • Quels mécanismes permettent de préparer le débat public par une information scientifique à la fois sérieuse et factuelle ?
  • Un ministre est-il nécessairement un spécialiste des questions du ministère dont il est responsable ? Comment interprétez-vous l'éventuel hiatus entre les compétences d'un responsable politique et les contraintes cognitives et techniques de sa charge ?

Source : https://lesmanuelslibres.region-academique-idf.fr
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